Types de pilules :

Pilule combinée oestroprogestative (pilule classique):

Le progestatif sert à l’effet de blocage de l’ovulation, à l’épaississement de la glaire qui empêche le passage des spermatozoïdes et à l’amincissement de l’endomètre qui empêche la nidation. L’éthinylestradiol permet un meilleur contrôle des saignements qui ont lieu lors de la période d’arrêt (hémorragie de privation).
Le schéma peut être de 21 comprimés actifs + 7 placébo ou 24 + 4 suivant les spécialités.
Il existe des pilules avec dosage fixe d’éthinylestradiol et de progestatif, et d’autres avec 3 dosages différents (pilules combinées triasiques).
On parle de pilule 2ème génération quand le progestatif est le lévonorgestrel.
On parle de 3ème et 4ème génération en fonction du progestatif qui est associé.
En cas d’oubli, le omprimé oublié doit être repris le plus tôt possible : en cas d’oubli de moins de 12h la protection est maintenue. En cas d’oubli de 24 h la protection n’est plus assurée ou en cas d’oublis répétés, il faut alors prendre la pilule du lendemain et assurer une contraception locale jusqu’à la fin de la plaquette tout en continuant la prisée la pilule. La protection est à nouveau assurée à partir du premier comprimé de la plaquette suivante.

Pilule progestative :

Le progestatif agit par épaississement de la glaire cervicale qui empêche le passage des spermatozoïdes, amincissement de l’endomètre qui empêche la nidation et pour certaines par blocage de l’ovulation. Du fait de l’absence d’oestrogène, il existe un moins bon contrôle des saignements : saignements possibles de façon imprévue.
On distingue les pilules microprogestatives qui sont les plus légères, qu’on peut mettre en cas de contre-indication aux pilules classiques, et les macroprogestatives, qui sont prescrites également en cas de contre-indications aux pilules classiques.
Leur schéma de prise est une prise sans arrêt avec dans certains cas une absence de règle, toutefois certaines patientes conservent des règles souvent un peu irrégulières.

Anneau vaginal :

Il s’agit d’une pilule oestroprogestative combinée à diffusion percutanée par voie vaginale. C’est une pilule de 4ème génération dont la seule différence est la voie d’absorption qui est la voie vaginale. On met un anneau par mois dans le vagin comme un tampon sans position particulière pendant 3 semaines avec une semaine sans anneau au cours de laquelle surviennent en général les règles.

Patch contraceptif :

Il s’agit également d’une pilule combinée oestroprogestative dont la voie d’absorption est percutanée sous forme de patch. On met un patch par semaine et il y a une semaine sans patch au cours de laquelle surviennent en général les règles.

Implant progestatif (nexplanon):

Il s’agit d’une contraception microprogestative pure, qui est délivrée par un implant mis sous anesthésie locale en sous-cutané. L’efficacité n’est totale qu’après 10 jours, et pendant 3 ans. Il s’agit du mode de contraception le plus sûr et avec le moins de contre-indications. Il existe par contre les effets secondaires des progestatifs et notamment les saignements pour lesquels on retire les implants, mais pas avant 3 mois qui est la période d’adaptation. La pose s’effectue au cabinet sous anesthésie locale ainsi que l’ablation.

Stérilet :
Il existe 2 types de stérilet : mécanique pur au cuivre ou cuivre-argent et hormonal (miréna).

Le stérilet se pose de préférence au moment des règles. La pose s’effectue au cabinet de gynécologie avec mise en place d’un spéculum, le passage du col et le placement du stérilet peuvent être perçus, car cela provoque une contraction. Une échographie de contrôle est à effectuer 1 mois environ après la pose afin de vérifier la bonne position du stérilet.

Le gynécologue discutera avec vous de celui qui vous conviendra le mieux.

Le stérilet se met plutôt chez les femmes ayant déjà eu des enfants du fait du risque infectieux qui peut entraîner des difficultés pour être enceinte par la suite.
Il existe des stérilets de plus petite taille qui peuvent être mis chez les jeunes filles.
Il est préférable d’essayer une autre méthode de contraception avant. Le stérilet au cuivre ou cuivre-argent entraîne des règles plus abondantes et plus longues que celles que l’on a normalement. Il existe un risque de grossesse dans 1 % des cas, en cas de déplacement du stérilet ou de grossesse au niveau des trompes (grossesse extra-utérine). En cas de saignement ou de douleur avec un stérilet, il faut consulter.
Le stérilet hormonal entraîne lui plutôt une diminution des règles ou une absence de règle. Son efficacité contraceptive est meilleure qu’avec un stérilet au cuivre car il agit en plus sur la glaire en empêchant le passage des spermatozoïdes, sur l’endomètre en diminuant sa taille et en rendant la nidation plus difficile, et par sa présence un effet anti nidatoire. Il peut y avoir comme effet secondaire un peu d’acné, de rétention d’eau au niveau des seins et surtout des saignements au début les 2 premiers mois.

Contraception mécanique :

Le plus connu et le plus utilisé est le préservatif masculin. Il se met lors de chaque rapport et a une efficacité contraceptive médiocre avec risque de rupture passant inaperçue. Il constitue le seul moyen de protection contre les maladies sexuellement transmissibles.

Il existe le préservatif féminin : assez peu utilisé, cher et peu pratique.
Il y a également ovules spermicides crèmes et diaphragme qui demandent un peu de pratique pour la pose. Cette contraception est intéressante en complément du préservatif. Elle doit être mise avant le rapport et laissé en place quelques heures après.

Contraception d’urgence ou pilule du lendemain :

C’est une contraception réservée aux oublis de pilule ou aux accidents de préservatifs. Elle est plus efficace plus elle est prise tôt, et au maximum jusqu’à 5 jours après le rapport non protégé. Elle peut être délivrée gratuitement aux jeunes filles mineures en pharmacie ou au planning familial ou en infirmerie scolaire.
Elle ne remplace en aucun cas une contraception régulière.
Sa prise entraîne généralement un saignement dans les jours qui suivent la prise. En cas de doute, il ne faut pas hésiter à effectuer un test de grossesse, son efficacité n’étant pas absolue.