Ovaires polykystiques :
Votre médecin vous a dit que vous êtes porteuse d’ovaires polykystiques. De quoi s’agit-il ?
Les ovaires polykystiques sont des ovaires qui comportent un nombre de follicule supérieur à 12 en début de cycle sur 1 ou les 2 ovaires. Ils sont souvent associés à un trouble de la régulation du sucre ( surpoids ) et à une hyperandrogénie relative (sécrétion supérieure à la norme d’androgènes par les ovaires), ce qui a pour conséquence un hirsutisme et/ou de l’acné.
Cela peut entraîner un délai plus long pour être enceinte. Par contre il existe un traitement médicamenteux qui peut être prescrit dans ce cas. En cas de stimulation, ces ovaires répondent parfois de façon explosive, votre médecin vous stimulera de façon longue et à petite dose pour éviter cela.
Stimulation simple de l’ovulation :
En cas d’infertilité due à des ovaires polykystiques, une stimulation par clomid peut être réalisée. Il s’agit d’une prise de comprimés en général du premier au 5ème jour du cycle. Attention, cette prise doit impérativement être surveillée par prise de sang et échographie, un cycle sur 2 afin d’éviter des grossesses multiples de rang supérieur à 3.
Dans les autres cas, et en cas d’échec du clomid, une stimulation simple par inducteurs de l’ovulation peut être effectuée afin d’optimiser le moment des rapports avec celui de l’ovulation. Cela s’effectue par injection chaque jour en surveillant de près par échographie et prise de sang afin de cibler le moment de l’ovulation avec une ovulation avec 1 ou 2 follicules pour éviter les grossesses multiples de rang supérieur à 3.
Insémination intra-utérine :
Il s’agit de court-circuiter la glaire cervicale et de mettre les spermatozoïdes préparés au laboratoire directement dans l’utérus. Cela nécessite un suivi à peu près comme une stimulation simple. En pratique cela nécessite une prise en charge par un laboratoire spécialisé, 6 cycles sont remboursés en cas de prise en charge. Ces cycles peuvent être effectués en cabinet libéral.
Fécondation in vitro :
Cette méthode n’est effectuée qu’à l’hôpital ou dans des centres spécialisés agréés. A Strasbourg, seul le CMCO a cet agrément.
Cette technique consiste à rapprocher spermatozoïdes et ovocytes in vitro. Pour la patiente, la stimulation est à peu près identique à celle effectuée pour une insémination, mais avec des doses plus importantes car on cherche à avoir plusieurs follicules que l’on récupère ensuite par ponction. On les met ensuite avec les spermatozoïdes du conjoint s’il y en a suffisamment et on les laisse en contact, puis on regarde le nombre d’embryons obtenus. En cas de spermatozoïdes peu nombreux, ou fatigués, on injecte directement dans l’ovocyte un spermatozoïde (FIV ICSI ).
Puis 48 à 72 h parfois 5 jours après (blastocyste) on remet dans l’utérus de la patiente l’embryon obtenu. S’il y a des embryons surnuméraires, ils sont congelés avec accord des couples. On essaie, pour éviter les grossesses multiples, de ne replacer dans la plupart des cas qu’un seul embryon.